SYNTHÈSE
Piste d’explication d’implantation
Cette illustration reprend les différentes variables qui ont été corrélées aux événements de courses à pied. L’objectif est de voir si des tendances ou des catégories de territoires émergent.





STRUCTURATION
ÉVÉNEMENTIELLE &
TYPOLOGIE DE TERRITOIRES





Distribution des événements et des finishers par région
Objectif : étudier les structurations événementielles de courses à pied en fonction des territoires régionaux des logiques de structuration et de réseaux. L’enjeu est de faire des hypothèses sur les maillages possibles et en trouver une raison




Tentative de synthèse comparative : les régions et leurs indicateurs

Pour des raisons de cohérence, les symboles relatifs aux nombre d’événements et au nombre de finishers ont été conservés dans les mêmes proportions. Les symboles concernant les densités d’événements et le nombre d’événements pour 10 000 habitants ont été obtenus par la multiplication de l’indicateur par dix.
Lecture : Une ligne correspond à un indicateur et une colonne à une région. Chaque région est reconnaissable par une couleur. Elles sont rangés en fonction de leur valeur : de la plus petite (gauche) à la plus grande (droite).
Cette illustration permet de comparer les différents indicateurs présentés précédemment. Il s’agit de comprendre les dynamiques territoriales : le poids de chacune des régions en fonctions des indicateurs
#DÉCRYPTAGE


DES LOGIQUES DE CONCENTRATION ET DE DENSITÉS

ESSAIS DE TYPOLOGIE EXPLORATOIRE

Le poids des paysages dans l’implantation des événements

CRITÈRES SOCIO-ÉCO
Économie & évènements de course à pieds
L’objectif de la carte ci-dessous est de comprendre s’il existe des liens entre richesse économique des territoires et nombre d’événements.

Le PIB régional correspond au Produit Intérieur Brut. Il « est le principal agrégat mesurant l’activité économique. Il correspond à la somme des valeurs ajoutées brutes nouvellement créées par les unités productrices résidentes une année donnée, évaluées au prix du marché.
Il donne une mesure des richesses nouvelles créées chaque année par le système productif et permet des comparaisons internationales » (source : INSEE).
L’hypothèse de liens entre richesse économique des territoires et nombre d’événements se confirme pour onze des treize régions. On remarque une correspondance assez forte entre le PIB des régions et le nombre d’événements : plus il est élevé, plus il y a d’événements.
Deux régions se distinguent : l’île de France et la Bretagne. Pour la première, le positionnement diffère car le poids du PIB apparaît bien plus important que celui du nombre d’événements. A contrario, la Bretagne a un poids du nombre d’événements pus grand que celui du PIB.

CRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX
Hypothèse : les typologies de territoires ont un impact sur la répartition spatiale des événements.
Différentes variable relatives à l’«environnement», au sens large, des territoires sont présentées afin d’apporter quelques premiers éléments de réponse

L’occupation du sol et les évènements de courses à pied



Les données utilisées pour réaliser cette carte d’occupation des sols sont celles de la base de données de CorineLandCover. Ces données, réalisées à l’échelle européenne, catégorise l’occupation du sol selon cinq grandes catégories.

FORMES DE RELIEF
Les formes de relief correspondent à un espace géographique caractérisée par une amplitude d’altitude. La coupe transversale ci-dessous illustre les cinq formes de relief présentent en France métropolitaine.


QUALIFIER LE POIDS DU RELIEF DANS LES LOGIQUES D’IMPLANTATION DES ÉVÈNEMENTS

L’objectif de cette illustration est d’étudier le poids du relief dans l’implantation des événements : est-ce que plus l’altitude favorise l’implantation d’événements de courses à pied à l’échelle régionale ?

Résultat
Lorsque l’on compare les relief au nombre d’événements, on constate que les régions ayant le plus d’événements sont celles aux composantes relief les plus riches. Il faut rester prudent en soulignant par ailleurs que cette tendance ne s’affirme pas au regard des régions de Provence Côtes d’Azur et de la Corse, où les formes de relief sont divers, mais le nombre d’événements faibles comparés à ceux des autres régions.
Si l’on regarde la diversité des formes de relief par rapport à la densité surfacique d’événements à l’échelle des régions, et non plus seulement le nombre d’événements, est constaté que les régions ayant les plus fortes densité sont celles avec des reliefs plus doux (de la plaine aux hauts-plateaux). Ainsi, les territoires aux altitudes plus faibles, sont-ils plus propices au développement d’événements de courses à pied ?
RÉPARTITION DÉPARTEMENTALE
ÉVÈNEMENTS & DÉPARTEMENTS
Les limites d’une lecture régionale de la répartition des évènements mènent le géographe à changer d’échelle pour changer de perspective. En effet, la région semble être une trop petite échelle pour réaliser une étude de dynamique de répartition spatiale — la grandeur des territoires «lisse» trop les résultats.
Aussi, pour fournir une analyse qui retranscrive mieux les logiques d’implantation des événements en France métropolitaine, l’échelle départementale a été retenue.


Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS)
Ci-après est présenter un tableau qui indique le coefficient de corrélation du nombre d’événements en fonction des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) – coefficient de corrélation de Pearson, intervalle de confiance à 95 %.

Pour rappel, les coefficients peuvent varier de -1 à 1. Plus une valeur est proche d’un, plus la corrélation est positive. Inversement, une valeur négative indique une corrélation négative. Enfin, une valeur proche de 0 traduit une absence de corrélation linéaire.

Résultats
Ici, les catégories «professions intermédiaires» et «autres personnes sans activité professionnelle» sont les deux PSC qui ont une corrélation positive la plus significative. A contrario, celles «retraités» et «agriculteurs exploitants» sont caractérisées par une corrélation négative.
En d’autres termes, si la présence des professions intermédiaires et des autres personnes sans activité professionnelle semble augmenter le nombre d’événements dans certains départements. En revanche, plus la présence des retraités et des agriculteurs exploitants est forte, plus cela engendrerait le phénomène inverse : un ralentissement du développement des événements de courses à pied.
Concernant les autres PCS, elles ne semblent pas impacter l’évolution des événements.

Cette partie vise à répondre en partie aux questions suivantes : pourquoi y a-t-il plus d’événements dans certaines régions ? Quelles variables sociales influent les logiques d’implantation?
LECTURES DE LA DISTRIBUTION DES ÉVÈNEMENTS AU REGARD DE LA RÉPARTITION DE LA POPULATION


Licenciés sportifs


Le nombre de licenciés sportifs et de population départementale semblent être les variables les plus significatives dans la répartition spatiale des événements de courses à pied.

Le coefficient de détermination (R2) est de 0.685. Ceci indique que 68,5% de la variabilité du nombre d’événements est expliquée par les variables sociales exposées.
D’autres éléments influencent-ils cette répartition spatiale observée pour les données 2017 d’évènements et de courses à pied en France métropolitaine ?
Auteures : Mathilde Plard et Violaine Guichet, 2019
DENSITÉ(S)
REPÉRER DES LOGIQUES D’IMPLANTATION
Il s’agit précisément d’étudier les différentes variables régionales qui pourraient intervenir pour favoriser ou contrarier dans le processus d’implantation d’événements de courses à pied.
DENSITÉ DE POPULATION & RÉPARTITION SPATIALE
Objectif : comparer le nombre d’événements au nombre d’habitants. Une corrélation entre le poids démographique des régions et les événements de courses à pied existe-t-elle de sorte que plus une région serait peuplée, plus le nombre d’évènements serait élevé.


Les ronds bleus clairs représentent le nombre d’habitants, ceux bleus foncés le nombre d’événement. Proportionnellement, un événement équivaut à dix mille habitants. La proportion des ronds a été réalisée sur la base des moyennes nationales. En France métropolitaine, le nombre moyen d’événements est de 488 et celui moyen d’habitants est de 5 001 392. Le but étant de rester dans ces tendances, les symboles ont été mis à cette échelle. Cela fait environ une moyenne de 500 événements pour 5 000 000 d’habitants et environ un événement pour 10 000 habitants.

Résultat
Trois dynamiques se dégagent. Premièrement, celle où le nombre d’événements corrèle avec celui du nombre d’habitants, c’est le cas des régions Auvergne, Rhône-Alpes, Bourgogne – Franche Comté, Centre – Val de Loire, Hauts de France, Pays de la Loire ou encore Provence – Alpes Côte d’Azur. La deuxième dynamique, montre une importance plus grande de la présence d’événements en comparaison au nombre d’habitant, dans le cadre d’équipement, pourrait être employé le terme de « sur- équipement », ici, nous utiliseront le terme de « sur-événement ». Les régions concernées par ce phénomène sont : le Grand Est et l’île de France.
Enfin, a contrario des régions en « sur-événement », sont observables celles en « sous-événement », où la proportions d’habitants et plus importante que celle d’événement. Pour cette dernière catégorie sont concernées les régions Bretagne, Corse, Normandie, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
Sept des treize régions ont des proportions qui se rapprochent de la aux proportions nationales
Superficie et nombre d’évènements en région

Objectif : comparer le nombre d’événements à la superficie des régions. Ici, l’interrogation porte sur la distribution spatiale des événements de courses à pied et il s’agit d’analyser précisément le nombre d’événements de courses à pied régionaux au regard de la superficie de ces territoires permet d’observer les densités événementielles sportives.
En effet, si l’on prend l’exemple de l’Île- de-France, elle est en 9e position selon le nombre d’événements de courses à pied. Or, si l’on parle compare le nombre d’événements à sa superficie, on constate que proportionnellement à la moyenne nationale, son nombre d’événements est bien supérieur à celui de sa superficie, lui conférant une forte densité.

La proportion des ronds a été réalisée sur la base des moyennes nationales. En France métropolitaine, le nombre moyen d’événements est de 488 et celui la superficie moyenne d’une région est de 41 842 km2. Cela fait environ une moyenne de 500 événements pour 40 000 km2 et environ un événement tous les 80 km2.

Sept des treize régions ont les mêmes tendances qu’au niveau national. Trois autres sont au-dessus des moyennes nationales, en particulier l’île de France où il y a une très forte densité surfacique (env. 3 événements pour 80 km2). Deux régions ont des densités surfacique plus faible que la moyenne nationale, il s’agit du Centre – Val de Loire et de la Bourgogne – Franche Comté.
Résultat
Plus de la moitié des régions ont des proportions équivalentes à celles de la France ce qui montre une corrélation entre la superficie d’un territoire régional et le nombre d’événements de courses à pied. Cependant, il ne s’agit pas du seul critère influant dans l’implantation des courses à pied puisque cinq régions ont des densités bien différentes des moyennes nationales.


Quels autres critères peuvent bien influer sur l’implantation de ces événements ? Dans quelle mesure de forte densité d’habitants peuvent impacter ce phénomène.
ATTRACTIVITÉ DES ÉVÈNEMENTS


Cette illustration permet de comparer le nombre d’événements au nombre de finishers. Ici, la question posée est : y a-t-il une corrélation entre le poid démographique et celui événementiel ?
Trois dynamiques se dégagent. Premièrement, celle où le nombre d’événements corrèle avec celui du nombre d’habitants, c’est le cas des régions Auvergne, Rhône-Alpes, Bourgogne – Franche Comté, Centre – Val de Loire, Hauts de France, Pays de la Loire ou encore Provence – Alpes Côte d’Azur. La deuxième dynamique, montre une importance plus grande de la présence d’événements en comparaison au nombre d’habitant,
Peuplement des régions et nombre d’événements régionaux

Pour de nombreuses régions, la proportion du nombre d’habitants est équivalente à celle du finisher. Cela implique-t-il que la plupart des participants soient locaux ?
Répartition des événements de courses à pied par niveaux de classement FFA

Distribution des événements et des finishers par région

Hypothèse d’une structuration événementielle
Des interrogations quant aux lectures des répartitions spatiales : > Maillage différents : Des régions avec beaucoup d’événements, mais peu de finishers = maillage de petits événements de courses à pied
–> Plus réservé aux locaux ou au maillage restreint mais avec de contraire à des sportifs de haut forte polarités
niveau (type ultra trail ?) – etc.
– Des région avec peu d’événements mais beaucoup de finishers ?

Auteures : Mathilde Plard et Violaine Guichet, 2019